21 août 2011

Nos ennemis nous rendent service

NB: ce billet vise simplement à mettre en exergue l'importance de voir le côté positif de toute chose, en l'occurrence l'animosité. Il ne vise pas à "juger", l'essentiel étant de retenir que "Nul n'est parfait"... Bonne lecture.

Les personnes qui nous détestent nous rendent service sans le savoir ni le vouloir. Lorsqu'elles nous critiquent, nous blessent, elles égratignent notre amour-propre, et donc, nous poussent à chercher à nous améliorer.

Au titre des relations qui se tissent entre les êtres humains, il y a trois catégories de personnes : il y a les amis, dont nous n'avons rien à craindre, car ils ne nous veulent que du bien. Il y a aussi les ennemis, qui ne se cachent pas et se réclament comme tels...A la frontière des deux, il y a une catégorie intermédiaire, que moi j'appelle les ENNAMIS (ne cherchez pas ce mot dans le dictionnaire car il n'existe pas). La relation avec ces derniers est assez ambiguë, car la guerre n'est pas ouvertement déclarée, mais ce n'est pas le grand amour non plus...

Les ennamis sont difficiles à détecter, parce qu'ils vous saluent lorsque vous les croisez, vous sourient, vous parlent avec plus ou moins de gentillesse... mais ils sont dangereux, car ce sont eux qui calomnient, médisent et critiquent, voire même qui manigancent des coups bas dans votre dos ; ce sont eux qui vous attendent au tournant, guettant le moindre faux pas de votre part pour pouvoir rire de votre chute et dire derrière votre dos "je vous le disais bien..." (Ce que ne fera jamais un vrai ami!!!).

Ce n'est pas toujours à travers ses paroles qu'on peut cerner la personne car souvent, ce ne sont pas les mots qui comptent le plus ; une expression, un regard, un geste, une attitude, une simple posture, en disent beaucoup plus long que tous les discours. Et les surprises peuvent être de taille...D'habitude, c'est au cours de discussions très banales que les ennamis répandent leur venin, mine de rien, par exemple, en prenant systématiquement le contre-pied de la position que vous défendez, même si vous avez raison. Jusque là, rien de dramatique, car c'est de la confrontation des idées que jaillit la lumière. Mais lorsque l'on se rend compte que la personne profite de la conversation pour glisser quelques méchancetés sans en avoir l'air, qu'elle essaie de blesser ou d'humilier, là il y a problème. Ainsi, c'est en général une question-colle qui est servie, vous savez bien, celle qui tombe comme un cheveu dans la soupe, sans rapport réel avec la discussion en cours, et qui n'a d'autre but que de révéler vos défauts ou vos lacunes à la face du monde...c'est en général une question soigneusement préparée, formulée avec beaucoup de tact, qui vous prend de cours, et vous cloue de surprise; si par malheur vous tardez à répondre, l'occasion est saisie par l'ennami pour montrer à tous que "voilà, je vous le disais bien...". Dans la confrontation qui peut opposer une personne à un ennami, ce n'est pas tant l'hostilité qui dérange, mais la méchanceté gratuite qui l'accompagne.

C'est connu, on ne peut pas plaire à tout le monde; on a beau être adepte de la "positive attitude" ou se faire résolument chantre de l'amour universel, on se fera quand même quelques ennamis. En tant que musulmane, une assertion qu'il semble important d'évoquer dans de pareils cas, c'est que "même le Prophète (SAW) ne faisait pas l'unanimité". L'important, c'est toutefois de s'efforcer autant que possible à ne pas avoir le même comportement, car finalement, "nul n'est parfait"...

Pour moi en tout cas, penser aux ennamis tapis dans l'ombre est une source de motivation. Ceux qui nous détestent nous rendent service; et ainsi va la vie...

© 2011takianafissatoufall

6 commentaires:

  1. Hafy00:19

    22/07/2013

    Merci ma Soeur,

    Vu sous cet angle,la relation avec nos ennamis paraît assez intéressante et plutôt à encourager dans le besoin que nous avons tous de nous parfaire sous divers aspects.

    Toujours est-il par ailleurs que le défi qui s'impose à chacun à mon humble avis reste d'identifier avec toute l'objectivité requise qui est qui? L'humain a en effet une étonnante capacité à toujours juger l'autre et se tailler la part du lion en s'affublant de tous les superlatifs positifs (le plus gentil, le plus beau...).
    Fort heureusement, ton billet a le mérite de nous (du moins de me) faire me poser les questions ci-après:
    Ne suis-je de par mon comportement, ma façon d'être de tous les jours "ennami" de quelqu'un?
    Comment renverser la tendance dans la limite de mes capacités et selon la volonté manifestée par mon vis à vis?
    La tâche, nous le reconnaissons volontiers est hardue sous des contrées telles que les nôtres où l'hypocrisie règne en maître et régit les rapports sociaux en général.
    Wayé Yalla na gnou Yalla Samm té mousseul gnou ci pékhééy nooone! Amine

    Petite Suggestion:Pourquoi ne pas développer ces idées et en faire un bouquin!Tu ne pourras arrêter cette graine qui germe...à suivre!
    Hafy

    RépondreSupprimer
  2. Aicha Ly00:20

    23/07/2013

    Aicha Ly a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Quand l'adversité a du bon" :

    Waaw!!!
    Quelle perspicacité(Mashallah)!En tout cas, tu nous en apprends beaucoup sur ces ennamis, de grands hypocrites, au fond; très difficiles à identifier.Ils avancent masqués, mais la vérité finissant toujours par triompher, un jour ou l'autre ils seront pris. J'espère qu'ils n'auront jamais le plaisir de rire de nos erreurs. Que Dieu nous garde.
    Peace, sista!

    RépondreSupprimer
  3. Takia Nafissatou Fall00:20

    23/07/2013

    Takia Nafissatou Fall a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Quand l'adversité a du bon" :

    C'est moi qui te remercie, chère Hafy; Tu as effectivement raison, et tout dépend de celui ou celle qui parle. Le message que j'ai voulu faire passer à travers ce billet, c'est juste de voir le côté positif des choses.
    Je suis également du même avis que toi, par rapport à l’importance de ne pas porter de jugement sur les agissements d'autrui, et de laisser ce soin à Dieu, qui connait les motivations profondes de chaque personne.

    Ce thème, notamment la tolérance, est déjà pris en compte dans mon roman "comme un ciel d'hivernage", car l’héroïne, arrive après beaucoup de péripéties, à conclure ce qui suit :

    « … Dire que maintenant, je me refuse de porter un quelconque jugement sur mes semblables, moi qui avant, ne ratais aucune occasion de critiquer et de médire, lorsque je me trouvais avec
    certaines de mes « amies » d’antan. En effet, je me rends compte à présent que je ne suis ni meilleure ni pire que les autres. Le regard que je porte sur la vie a changé. En tout cas, si dans cette prison j’ai compris une chose, c’est que l’être humain est complexe, et à présent, je réalise qu’il ne m’appartient pas de faire le procès des agissements d’autrui, n’ayant pas en main tous les éléments qui constituent ses motivations profondes.

    [...]Même celles qui ont commis les crimes les plus atroces se considèrent comme des victimes de la vie
    ou du destin. [...] C’est vrai qu’on voit la paille dans l’œil du voisin ; on ne voit pas la poutre dans le nôtre ».

    Je mets cette partie en extrait.

    Merci beaucoup.

    RépondreSupprimer
  4. Anonyme00:21

    23/07/2013

    Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Quand l'adversité a du bon" :

    trés intéressant!!!

    c'est important de te compte de ces personnes qui nous détestent!! mais il faut en avoir pour avancer!!!!

    RépondreSupprimer
  5. Moustapha Ngaido00:21

    23/07/2013

    Moustapha Ngaido a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Quand l'adversité a du bon" :

    Bonjour Takia
    Il faut aussi parler des ennamies. Elles peuvent être aussi redoutables que les ennamis. Joli billet et tu nous encourages à regarder de temps en temps notre blog. Passes une bonne journée et à bientôt
    Moustapha Ngaido

    RépondreSupprimer
  6. Takia Nafissatou Fall00:22

    23/07/2013

    Takia Nafissatou Fall a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Quand l'adversité a du bon" :

    Dans la même veine, voilà un texte que je viens de trouver sur le site suivant: http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Plutarque/surlutilite.htm

    Plutarque se propose, dans ce traité, de montrer d'abord, par plusieurs exemples pris des choses naturelles, que puisqu'il est impossible de n'avoir pas d'ennemis, on peut du moins tirer parti de leur haine. Ce qu'elli; semble même avoir de plus fâcheux pour nous est précisément ce qui peut tourner davantage à notre bien. Le désir de nous nuire lient nos ennemis très attentifs à nos défauts, et en fait des censeurs amers et impitoyables. Profitons, dit Plutarque, de leur censure, et corrigeons ce qu'il y a en nous de répréhensible. Faute d'avoir des ennemis, nous tomberions dans une négligence sur nous-mêmes qui nous entraînerait facilement au vice. En nous obligeant à la vigilance, ils nous rendent meilleurs, et c'est la plus douce comme la plus noble vengeance que nous puissions tirer de leur haine. Répondre à leur censure par des récriminations, ce serait se la rendre inutile, les irriter en pure perte, et même devenir les complices de leur méchanceté. Ce n'est pas encore assez: il faut nous-mêmes rendre justice aux bonnes qualités que nous leur connaissons, et, par une impartialité qui nous honore, ou désarmer entièrement leur haine, ou du moins en adoucir la violence.

    RépondreSupprimer

Bonne et heureuse année 2021

  GRATITUDE d'être là, ici et maintenant, à accueillir 2021... Merci Seigneur, pour le souffle qui coule en nous, quand d'autres l&#...