11 août 2013

Autosuggestions positives

Précision n° 1 : C'est un billet truffé de digressions, à forte connotation religieuse spirituelle, très orienté développement personnel, contenant quelques confessions (oui, oui, je me lâche un peu, et ça fait du bien), écrit assez n'importe comment, et s'ouvrant sur des précisions, sans que l'on ne sache vraiment où se trouve le début ; il peut donc être assez déroutant, mais vous êtes prévenus, et l'important est surtout d'en percevoir la substance ...

Précision n° 2 : J'appelle ceintures de sécurité les astuces auxquelles l'on peut recourir pour déjouer les pièges de l'angoisse existentielle, qui permettent de se maintenir en équilibre lorsque évoluant sur la corde oscillante du quotidien fait de hauts et de bas, l'on se surprend à être pris de spleen. 

1. D'abord,
dire que les ceintures de sécurité sont des encouragements adressés à soi-même dans les moments de déprime, des anses solides auxquelles s'accrocher lorsque souffle l'ouragan du doute, ou lorsque polluent l'esprit des interrogations sans réponses sur le sens de l'existence.

Au premier rang des ceintures de sécurité, il y a la foi Il ne s'agit pas là du fanatisme religieux ou de l'absence de discernement, mais plutôt de la spiritualité, de la méditation, de la contemplation (Voir autre billet ici). Dans la religion musulmane, beaucoup de versets du Coran ou de hadith (paroles prophétiques) peuvent servir de béquilles psychologiques sur lesquelles s'appuyer pour marcher droit dans la tempête des épreuves, pour faire preuve de sérénité face aux vicissitudes de la vie. 

Lorsque l'on nage dans les eaux saumâtres du découragement, il est important de se représenter le Créateur dans sa générosité parfaite, sa justice absolue, sa miséricorde immense et son infinie clémence; il est utile de garder à l'esprit qu'Il est la Paix et la Lumière, qu'Il est le dispensateur des bienfaits, qu'Il détient le pardon dans "sa main" et que Son ombre demeure un refuge sûr. Il est Celui qui sait ce qu'Il fait et qui sait tout. 

Il est aussi utile de se rappeler constamment que ce qui nous est destiné nous parviendra obligatoirement, et que ce que nous ratons ne nous est pas destiné, de garder à l'esprit que la vie ici bas est éphémère et que la vie future sera de toute éternité.

Le prophète (Paix et salut sur lui) a dit: "Tout dans la vie d'un croyant est bienfait. Si du bien lui arrive, il sera heureux dans sa vie; si du mal lui arrive, il patientera et Dieu le rétribuera au paradis". 

Une digression (vous aviez été prévenus) : Dans mon billet précédent, je disais que dans un hadith qoudsi, Dieu dit “je serai tel que mon serviteur croit que je doive être ». 

Qu’on s’accorde d’abord sur le fait que Dieu est un Etre d’Honneur, qui tient toujours ses promesses et qui ne décevra jamais quiconque place sa confiance en Lui. Sous ce rapport, à travers ce hadith,  le Seigneur nous donne l’assurance que si nous le percevons comme Bon, Miséricordieux ou Dispensateur d'abondance, il se fera un devoir d’honneur de correspondre à cette idée que nous avons de Lui…a contrario, le percevoir sous un aspect différent signifie s’inscrire dans une perspective de difficultés. Il convient donc juste de faire le bon choix.

2. Ensuite,
autres ceintures de sécurité, les pensées positives; véritables antidépresseurs, celles-ci permettent de retrouver le moral par le biais de l'autosuggestion. En ce qui me concerne, j'ai souvent recours aux affirmations positives suivantes, qui ont sur moi effet de bouffées d'oxygène d'optimisme. 

-     Ce n’est pas une question de vie ou de mort ; 
-   Dans tout au plus 100 ans, nous ne serons plus là, donc rien n’est important ;
-     Il en a été exactement comme Dieu l'a voulu.

Ceux qui me connaissent bien savent qu'il s'agit là de mes phrases fétiches, celles que j’ai pris l’habitude de répéter dans certaines situations compliquées, et qui m’aident à lâcher prise.

L’expression est lâchée : LÂCHER-PRISE. C’est là le mot magique.

Avant, j’étais une grande perfectionniste, une hystérique pour qui tout devait se passer dans les règles de l’art ; si les choses ne se déroulaient pas comme prévu, c’était une catastrophe. En conséquence, j’étais tout le temps stressée et tendue.

En sus de cela, j’étais une grande timide. OUI.  Je suis une ancienne timide. Je peux même dire qu’il subsiste toujours un fond de timidité en moi, mais je fais des efforts au quotidien, et j’ai fait beaucoup de progrès à cet égard (quand je vous disais que c'est un billet aux allures de confession).

Ainsi donc, cet état d’esprit (perfectionnisme et timidité) ne me rendait pas du tout service, et m’a maintes fois fait passer à côté de belles opportunités. Lorsque j’ai compris que cela ne faisait rien d’autre que me faire perdre du temps et des occasions, j’ai décidé de travailler cet aspect (j’y reviendrai dans un autre billet, peut-être...). C’est d’ailleurs ce qui m’a conduit à m’intéresser au développement personnel.

L’un dans l’autre, il s’est agi pour moi de comprendre qu’il est juste impossible de tout contrôler…qu’il n’y a d’autre choix que d’accepter les limites humaines
naturelles, la perfection étant une prérogative du divin.

Il était également urgent pour moi d’adopter une attitude positive, de me séparer des idées noires de faire le choix d’être optimiste plutôt que pessimiste, puisque face à une perspective, il y a 50 % de chance que tout se passe bien, et 50 % pour que le contraire se produise.  Alors, pourquoi partir défaitiste ? L’expérience a montré que quand on est dans un état d’esprit positif, les événements semblent s’enchaîner dans ce sens.  C’est d’ailleurs là le fondement de la pensée positive, prônée par tous les chantres du développement personnel,  tels qu’Emile Coué,  Louise Hay, etc.

3. Enfin,
quelques principes utiles à mettre en avant dans le cadre du développement personnel: 

a.       Comprendre qu’on n’est ni meilleur, ni pire : il est important de garder à l’esprit que chaque individu porte en lui « l’humaine condition ». Cela a le mérite de permettre de regarder son prochain avec les lunettes de la tolérance. Outre l’invitation à plus d’humilité, il s’agit d’une incitation à dépasser l’aspect superficiel et l’apparence physique, pour s’intéresser à l’essence de l’être, commune à tous. Cela étant, il sera plus facile d’être indulgent avec autrui, et ensuite avec soi-même. Victor Hugo a tout dit, alors qu’on lui reprochait, en tant qu'écrivain, de trop parler de lui-même (Le Moi si haïssable selon certains soi-disant bien pensant), en répondant  ainsi qu’il suit : « quand je vous parle de moije vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas? Ah! insensé qui croit que je ne suis pas toi! ».

b.       Ne plus pas juger autrui : il s’agit du corollaire du principe précédent. Il est en effet facile de jeter la pierre à autrui. Or, par la loi du déterminisme, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les actions et réactions seraient les mêmes si nous étions placés dans les mêmes conditions. En se mettant à la place de l’autre, en essayant de comprendre les motivations profondes de ses actes, il est possible de se rendre compte qu’on n’aurait peut être pas agi différemment si nous avions vécu des réalités similaires. Laisser donc la prérogative du jugement à Dieu, qui connait mieux les desseins guidant les actes posés. Cela est d’autant plus important qu’il induira le PARDON. Il est en effet capital de pardonner d’essayer de pardonner
toutes les offenses reçues d’autrui, car cela participe au processus d’assainissement de la relation avec le prochain. La réconciliation avec ce prochain est un pas important dans le processus de réconciliation avec
soi-même.

c.       Ne plus pas se soucier du jugement d’autrui : même si cela n’est pas facile tous les jours, il est important d’être soi-même en toute circonstance, de vivre en aspiration avec ses convictions profondes, sous peine d’être condamné à mener une existence creuse et de  ressentir constamment un grand vide en soi.

d.       Etre indulgent(e) vis-à-vis de soi-même : c’est une étape très importante de la construction/reconstruction du moi profond, qui consiste à se pardonner, se convaincre que nul n’est parfait, et que les erreurs commises, tout comme les épreuves, sont nécessaires  à la construction de son être. De toute façon, comme disait l’autre, "chaque coup dur que nous inflige la vie est un pas de plus vers la sagesse". Ce faisant, on s’attélera à soigner toutes les blessures du passé afin d’envisager l’avenir avec sérénité et optimisme.

e.       Chercher à s’améliorer : Essayer petit à petit de se bonifier par rapport à son système de valeur, à sa religion, à la société, en travaillant sur la VOLONTÉ, qui est le moteur du dispositif. Pour cela, le plus rapide moyen est de se concentrer sur les aspects positifs des événements.

f.       Apporter sa pierre à l’édifice : Après avoir construit/guéri et reconstruit son moi profond, l’étape  suivante consiste à se départir de son ego et à s’oublier ; il y a tant de chose à faire pour la communauté…à quelque niveau que l’on se situe, il est possible de « faire quelque chose », qu’il s’agisse du citoyen le
plus anonyme  comme du dirigeant le plus haut placé, chacun proportionnellement à ses aptitudes et à ses moyens.  

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Bonne et heureuse année 2021

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