Arracher à la vie des bribes de victoire
Des bouts de destin à figer dans l’histoire
Se délecter des minutes qui s’emboitent
À l’emporte-pièce de la mémoire
Égrener des perles d’instant qui s’entrechoquent
Sur le chapelet du temps
Année après année
S’avouer vaincu devant la parade des saisons
Les nuées d’hirondelles qui narguent les printemps
Le triomphe de la mort qui jalonne l’éternité
Pour faire tout oublier
Hormis la fièvre d’une mélodie inachevée
Que fredonnèrent jadis d’autres générations
Piètre sera pourtant le règne du soleil
Conquérant qui à l’aube enfin déchire la robe de la nuit
Mais au crépuscule cède sous les assauts du couchant
Souvenirs…
Furtifs moments emprisonnés
Dans les geôles de la mémoire
Pour se forger un destin d’immortalité
Des instants captifs
Sous le flash qui joue au paparazzi
Le goût d’une liqueur
Une saveur une odeur
Un parfum dans le creux d’un cou
Pour retomber en enfance
Le bonheur sans doute
Dérober un certain clair de lune
La douce algarade
Des noces de l’astre nocturne et de l’océan
Alors que noctambule d’un soir
L’on assistait à l’éclosion
Des chrysalides de minuit
©août
2013/TakiaNafissatouFall
Vidéo-audio à voir pour ce poème:
